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(Un peu d'histoire pour commencer...)


Le territoire de Cours-de-Pile fut habité depuis les temps les plus anciens.


En plusieurs endroits, on a recueilli, au fil des labours, de nombreux outils de silex, des éclats de taille dont certains, recueillis à Castanet, ont été remis au Musée national de la Préhistoire des Eyzies. Ils ont été datés les uns de plus de 300 000 ans, les autres, plus récents, de 7 000 ans…environ.

Il nous faut attendre l’an 1365 pour voir notre commune, qui n’est alors qu’une paroisse, entrer dans l’histoire. En effet c’est à cette date que l’on trouve son nom pour la première fois dans un texte sous forme de : Cors et Pilas. Cette dénomination nous indique qu’il y avait là deux entités distinctes, Cors et Pilas, sans doute autrefois deux paroisses réunies après l’an mil.
Cours vient de Cohors, qui signifie en latin la cour de ferme et plus généralement la ferme.
Pilae a donné Pilas : les Piles. Il y eut à cet endroit, à l’époque gallo-romaine, une villa, qui fut à l’origine d’une possible paroisse, lors de l’arrivée du christianisme dans notre région.

Ce nom de Piles vient du fait que les riches gallo-romains se faisaient construire de grandes tours funéraires dans le cimetière familial. Ces tours hautes, carrées, compactes étaient posées sur un socle et se terminaient par une courte pyramide. Ces piles sont à l’origine de ce nom de lieu et de celui du château qui y fut construit au XIVème s.


En face de ce château, dans la Dordogne, il y avait de très nombreux rochers qui encombraient le lit de la rivière. Il étaient si nombreux que lorsque les eaux étaient suffisamment hautes pour être marchandes, le courant du fleuve faisait une courte cascade : un saut nommé ici le Peyrat. (En amont de Pile, existe un autre saut : le saut de la gratusse).

En 1804, Prunis, sous-préfet de Bergerac, obtint du Conseil général de la Dordogne les crédits suffisant pour faire détruire ces rochers, qui gênaient grandement la circulation des bateaux.
Ces rochers ont donné naissance à une belle légende. 

La légende du Château :
Le premier seigneur de Piles voulait avoir un pont sur la rivière, en face de son château. L’œuvre était difficile, il fit donc un pacte avec le diable. Si ce dernier lui construisait ce pont en une nuit, avant le chant du coq, le seigneur lui donnerait sa fille, belle, riche et unique héritière. Le pacte conclu, le diable et les diablotins se mirent au travail, arrachant les rochers des coteaux de Creysse et de Mouleydier.
Hélas ! Pour réaliser cette œuvre on avait choisi le moment de l’année où les eaux sont les plus basses c’est à dire le mois de juin, mais c’est aussi le moment de l’année où les nuits sont les plus courtes. Le chant du coq salua le lever de l’astre du jour, avant que le pont ne fut construit. De rage, le diable et les diablotins jetèrent à bas l’ouvrage inachevé et c’est depuis ce temps, très lointain, que le lit de la rivière est encombré de rochers. 

Au XVIème s. l’histoire de Cours-de-Pile se confond avec les exploits du capitaine huguenot : Armand de Clermont de Pile, dont les ancêtres avaient acheté le château en 1460. A l’exemple de leur seigneur, de nombreux habitants s’étaient convertis au protestantisme. Sous la pression du Duc de La Force, qui appliquait en bergeracois la politique de Louis XIV, à savoir l’éradication du protestantisme, 250 habitants de la paroisse furent réunis au château et là, devant notaire, se convertirent au catholicisme moyennant la remise de dix années de rente.
L’église actuelle fut construite par les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, siégeant à Saint-Nexans, fin XIV, début du XVème s. Elle a pris son aspect actuel, néo-gothique, en 1869.
Les Hospitaliers étaient les gros décimateurs de la paroisse c’est à dire qu’ils y prélevaient les ¾ de la dîme, ne laissant au curé que la portion congrue.
Jusqu’à la Révolution de 1789, ce fut des discussions sans fin, entre les curés successifs et les propriétaires, au sujet de la part de la dîme que ces derniers leurs devaient.
 
Au lendemain de la Révolution de 1789, ce n’est pas sans quelque émotion, que l’on découvre les premiers registres de l’état civil, nouvellement instaurés, tenus par les rares agriculteurs et artisans, nos ancêtres, qui savaient écrire, bien souvent phonétiquement.
La Restauration, vit arriver à la tête de la commune un bourgeois de Bergerac, Buisson de Sainte Croix, ensuite les Pigeard, père et fils, se succédèrent pendant une soixantaine d’années à la mairie.
La fin du XIXème vit la reconstruction de l’église, la construction du clocher, celle de l’école des garçons, la translation du cimetière en dehors du bourg, l’arrivée du chemin de fer.
Le XXème siècle vit arriver l’électricité en 1936, mais le gros souci des municipalités de l’époque était l’entretien des routes, qui se trouvèrent toutes goudronnées à la fin du siècle.
Aujourd’hui, Cours-de-Pile possède toutes les installations nécessaires à une commune en continuelle expansion.

Jean-René BOUSQUET (05/02/1931 - 04/03/2012)

Egalement auteur de :
2003 : Cours de Pile, côté cours ... côté pile - Chroniques cours de piloises- L'église et le temple.
2005 : Côté cours ... côté pile- Chroniques cours de piloises - Aux défenseurs de la patrie.
2008 : Côté cours ... côté piles- Chroniques cours de piloises - Le château et la seigneurie de PILES.
2010 : Chroniques cours de piloises - La Gloire de nos Maires.

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